"le sang qui coule en moi c'est du chocolat chaud..."
Tant que je n'aurais pas dépassé ca, que j'en ferai une histoire personnelle, je ne pourrai pas évoluer. Personnellement, et professionnellement.
Ca fais pourtant longtemps que ca me pend au nez. Je me sens plus ou moins bien dans ma peau, y’a des jours avec et des jours sans quoi. Mais globalement, je me sens bien.
Sauf quand.
Sauf quand on me dévisage dans la rue si j’ai le malheur d’avaler un sandwich, ou ok, un croissant en vitesse par manque de temps. Sauf quand je dois passer entre deux voitures (très bien garé sur le trottoir soit dit en passant) et que mon gros popotin coince, et qu’on me voit. Sauf quand mon tee shirt remonte, et mon pantalon descend, ce qui fais qu’en me refroquant, la personne qui marche en face de moi a vu mon énorme ventre.
Même si Lui me trouve la plus belle du monde, qu’Il me trouve totalement à son gout, et même « appétissante » (ahem).
Tant que quand on parlera de poid, d’obésité, de malbouffe, des gens gros qui, c’est bien connu, pour être gros comme ca, passe leur vie à bouffer, sinon ils seraient pas si gros hein, que je me sentirai visé, et que je le prendrai « pour moi », rien ne pourra aller.
Oui, j’ai un IMC plus haut que la moyenne nationale, oui, je sais que j’ai plus de risque d’être en mauvaise santé plus tard, oui, j’ai vu que tu m’avais vu me refroquer et oui, j’ai vu ton regard. Ton regard, c’est l’unique chose qui me fait me sentir mal en ce moment.
Toi, t’es personne, toi, t’es tout le monde.
Mais moi je suis heureuse, comme ca. Et en plus, peut être qu’au final, c’est même pas de ma faute si je suis comme ca, mais à cause de ma tyroïde. Tu veux aller la voir, ma tyroïde, pour lui dire ce que tu penses de moi ?
Quoi qu’il en soit, que ce soit ma faute ou pas ma faute, je fais un blocage. Qui m’empêche non pas de vivre et d’être heureuse, mais de voir les choses en face. Et a un moment ou un autre, ca va devenir dérangeant. Ca l’est déjà à certain moment, je ne peux pas même écouter un débat sur l’alimentation saine, pauvre en sel-sucre-gras.
Moi je pense que la vie est une fête. Et dans une fete, on donne rarement des légumes cuit à l’eau à manger, plutôt l’association pizza-bonbon-whisky-coca-chips. Je me sens obligé de me justifier, alors que le fumeur ne justifie pas son « café clope » , et que l’alcolo qui demande son verre en parlant au pilier, on lui sert.
Alors voila, je voudrais juste qu’on arrête de me juger.